Destination Écosse – épisode 3/7

Destination Écosse – épisode 3/7

La résignation, nouvelle destination

La nuit a été calme et reposante. Nôtre hôtel a beau être en plein centre-ville, le long d’un boulevard, nous n’avons entendu aucun bruit. Il faut dire que notre chambre, propre et confortable, est en sous-sol, sans fenêtre. A 75 Euros, la chambre, à diviser par 3, cela nous va très bien.

A peine réveillé, premier reflex : vérifier la météo du jour. Ça ne s’annonce pas bon du tout pour l’Irlande ou l’Ecosse. Encore plus inquiétant, si on tarde de trop on va rester bloquer à Liverpool. C’est le moment de la résignation. Cette deuxième tentative n’est pas encore la bonne. La météo souvent perturbée dans ce coin aura une nouvelle fois le dernier mot. Nous n’irons pas au-delà vers le nord ou l’ouest. Il est temps d’activer le plan B prévu la veille. Ce sera le sud de l’Angleterre. Plus précisément, les Cornouailles.

Un rapide petit-déjeuner en ville. Le train et nous sommes accueillis par Paul à la gare de « Liverpool South Parkway ». Paul travaille pour Ravenair, une société de « handling ». 50 Livres le handling, c’est cher, mais il y a du service. Un van vient vous chercher à l’avion et prend vos bagages. Un aller/retour à la gare qui nous aurait probablement coûté 30 Livres en taxi. Une salle d’attente avec café, thé, sodas, biscuits à volonté. Niko, pour qui c’est une découverte n’en revient pas d’être considéré ainsi comme un VIP. Néanmoins, modestes nous restons et savons très bien que nous ne sommes que des pilotes d’aéroclub et porterons nous-même nos bagages jusqu’à l’avion.

Ce n’est pas tout, mais le temps tourne et déjà les premières gouttes d’eau commencent à tomber sur la verrière de l’avion. Vers l’ouest, comme annoncé, c’est bouché. Vers le sud et l’est, pas trop mal, si on part maintenant. Mise en route. Appel radio à la tour de contrôle qui nous répond ‘On n’a pas votre plan, vous ne pouvez-vous pas partir ». Qu’est-ce que cette histoire ? Trois fois, il a été demandé à Ravenair, s’il fallait déposer une demande d’autorisation (PPR) pour partir. La réponse a été « non ». Pas de survol maritime, pas de passage de frontière, pas de vol de nuit. Mais pourquoi donc devrions nous déposer un plan de vol. Une particularité locale ? Peut-être avons-nous été confondu avec un vol Air France. Après un court moment d’expectative, Nicolas négocie le dépôt du plan de vol avec « la Tour » et partons à destination de Newquay.

Il ne fallait vraiment pas trainer car les nuages bas et la pluie arrivent sur Liverpool. Heureusement, les collines verdoyantes du Pays de Galles vont nous bloquer tout cela, nous permettant de bénéficier d’une météo convenable le temps de rejoindre le sud de l’Angleterre et son soleil. A gauche, au loin, Birmingham, Puis nous survolons la Severn pour contourner Bristol par l’est, avant de prendre un cap plein ouest et rejoindre la côte. Les paysages sont splendides, avec les falaises, les plages parsemées de vacanciers, de surfeurs et les villages blottis au fond des vallées donnant sur la mer.

Arrivée sans encombre à l’aéroport de Newquay. Nous sortons nos bagages de l’avion. Avion que nous arrimons au sol via des cordages. Mieux vaut être prudent. Quelques échanges avec les locaux sur notre prochaine destination, les îles Scilly. La station balnéaire de Newquay est charmante, très familiale, avec des surfeurs qui déambulent pieds nus, leur planche sous le bras. https://www.youtube.com/watch?v=Uk8SaAEYUAU Le soir, les pubs sont animés. Nous y passons la soirée à reprendre en cœur des chants de marins avec le groupe « Old Time Sailors ». https://www.youtube.com/watch?v=eOQfzboSy74

A bientôt pour l’épisode suivant…

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