le retour et le bilan
Déjà le 5ième jour. Nous n’avons pas vu passé le temps tellement les journées sont denses. C’est le moment de revenir en France et par conséquent dans l’espace Schengen. Nous avons prévenu le service des Douanes Françaises du Touquet de notre prochaine entrée sur le territoire national. A l’inverse, le service des Douanes anglaises a été informé de notre départ. Nous sommes en règle d’un point de vue immigration. En raison du passage de frontière et du vol au-dessus de La Manche, nous déposons un plan de vol. La route est simple. C’est le même contournement de Londres que le premier jour, mais dans l’autre sens. L’occasion de vous expliquer le mode de fonctionnement des TMZ et la simplicité que cela apporte.
TMZ : Transponder Mandatory Zone : En français, zone dans laquelle l’activation du transpondeur est obligatoire. Mais cela va au-delà. Pour chaque zone, une fréquence radio et un code transpondeur spécifiques. En suite le principe est simple. En entrée de zone, vous réglez la radio sur la fréquence à écouter et vous affichez le code transpondeur qui va avec. Le contrôleur sait alors que vous veillez la fréquence et si besoin il vous appelle. Tout le transit autour de Londres se fait en passant de TMZ en TMZ. Sans parler à qui que ce soit. D’ailleurs, si vous avez l’idée saugrenue d’appeler le contrôleur, il comprend de suite que vous avez changé de destination et voulez atterrir sur le terrain qu’il gère. Si ce n’est pas le cas, à la réponse sèche que vous recevez, vous comprenez vite que ce n’est pas la peine de l’appeler si pas nécessaire.
Dans ces conditions, en prenant garde de ne pas trop se rapprocher des zones qui règlementent l’accès à chaque aéroport (les classes D), le contournement de Londres se passe sans encombre. Nos survolons de nouveau la Tamise. Les côtes de la Manche se rapprochent. Les nuages sont bas au-dessous de celle-ci et nous descendons pour passer sous la couche. La côte française est en vue. Le passage avec « Lille Info » et le retour à des échanges radio en français annoncent la fin de notre voyage en Angleterre.
Qu’avons-nous appris et retenus ?
Avec une bonne préparation en amont permettant de maitriser les différentes aspects règlementaires d’un vol à l’étranger, ce n’est pas plus compliqué que de voler en France.
Nous avons acquis davantage d’aisance dans les échanges radio en anglais. De toute manière, en évitant des situations potentiellement compliquées comme le survol de Gatwick il n’y a rien d’insurmontable avec l’aide des contrôleurs. Le plus difficile a été d’échanger avec le réceptionniste de l’hôtel à Newquay qui nous a raconté sa vie d’ancien surfeur semi-professionnel.
Voyager à plusieurs pilotes contribue à une meilleure sécurité des vols. Cela réduit le coût du voyage. En logeant à 3 dans la même chambre et en étant raisonnable sur les repas, hors les heures de vols, cela nous a coûté 110 Euros / jour / personne, taxes d’atterrissage et taxis compris. Même pas le prix d’une chambre à Paris.
Le principal dans tout cela est que nous avons passé de superbes moments aussi bien en vol, qu’au sol et avons maintenant plein de souvenirs en mémoire.
Bons vols à tous.
Nicolas, Nikola et Franck