Le premier contact avec Jersey nous permet d’obtenir un code transpondeur ainsi qu’une autorisation pour la traversée à 3000 pieds maximum. La visibilité étant très bonne ce samedi, du Cotentin nous devinons déjà les côtes jersiaises. En moins de 10 minutes, avec un bon vent arrière, nous nous reportons sur Seymour Tower, un des points d’entrée de l’île. La première impression fut la taille de celle-ci, plutôt vaste, avec sa capitale assez étendue sur plusieurs kilomètres le long de la mer. Tout en longeant le traît de côte, nous entamons la descente pour être à 1500 pieds sur Corbière avant de virer en base main droite piste 08. Encore une fois, la vue est spectaculaire, des larges bandes de sable, aux falaises rocheuses et aux bocages, il y a comme un air de Normandie par ici…
En finale 08, Jersey Approach nous switch avec Jersey Tower, qui nous donne directement la clairance d’atterrissage. L’approche est venteuse, une quinzaine de noeuds de vent mais rien de bien effrayant pour nos DR400 ! Au moment de poser les roues, l’aéroport international que nous avions étudié sur les cartes prend tout son sens : des petits avions de tourisme, aux Boeing 737, l’aéroport de Jersey grouille de vie. Par chance pour nos oreilles, le trafic était plutôt calme à notre arrivée, mais les parkings des appareils commerciaux étaient remplis ! Pas de doute, la saison a bel et bien commencé.
Une fois que nos deux équipages se sont réunis, direction le club pour passer sans aucune difficulté de l’autre côté de la barrière, encore une fois, beaucoup de préparation administrative pour pas grand chose… De là, un bus emmène notre groupe à St Hélier pour une visite expresse, un déjeuner à prix jersien (nous n’avions pas choisis le moins chère il faut dire, mais c’était bon) pour finir par une glace dégustée le long du front de mer. Juste avant de reprendre le bus dans le sens inverse, une balade sur la plage et quelques photos souvenirs s’imposent. Il est temps de rentrer car ne l’oublions pas, même si nous ne sommes qu’à 30 km de la France, il est 1h de moins et la douane à Deauville nous attend pour 18h (heure française). Les PDV retours sont de nouveau transmis par téléphone.
Formalité rapide pour retourner côté piste avec une simple vérification des passeports. Nos DR400 nous attendent entre quelques SR22, PA28, ou encore C172. Tout en faisant les visites prévols, nos yeux ne peuvent s’empêcher de regarder les Airbus, ATR et Boeing décoller à quelques centaines de mètres de nous. Il y a pire pour patienter en attendant que l’on vienne pour nous refaire le plein des avions… le plein vous dites ? Au bout de 10 minutes d’attente cela paraissait suspect. En effet, après avoir obtenu confirmation du club, c’est à nous d’aller de l’autre côté de l’aéroport pour refueler ! UB disposant de plus d’autonomie que KN, l’équipage du 180 cv prend la décision de partir directement pour Deauville quant à KN, avec le vent de face prévu, il y a plus de questions à se poser ; dans le doute il n’y a pas de doute, on refait le plein au cas où.
A partir de là UB part en premier pour le point d’attente et KN fait le tour du terrain pour se positionner au parking 21. Surprise, il n’y a personne qui nous attend au stand. La tour nous informe que le pétrolier est occupé avec d’autres avions de ligne sans aucune idée du temps que cela prendra. On attend ? On part ? Si on attend, la douane à Deauville n’y sera plus. A ce moment-là il faut prendre une décision à partir des éléments que l’on a. On voit que l’on a une marge pour joindre Deauville de 20 minutes, ça se tente et au pire on déroutera sur Caen si besoin.
Re-démarrage de KN, nous sommes prêt à rouler, sauf qu’un ATR derrière nous était en train de repousser. Il y avait de la place pour lui passer devant mais “F-KN, stand-by ». C’est le jeu du plus fort ! Finalement 3 minutes plus tard nous suivont l’ATR qui paraît gros face à notre DR400. Nous remontons le terminal et ses avions de ligne parkés côte à côte. Ca change de St André !
Finalement aucun souci pour arriver à Deauville, nous prévenons tout de même la tour concernant le retard pour la douane qui nous confirme qu’elle nous attendra. L’équipage du 180 cv arrivé 30 minutes plus tôt leur avait passé le mot également.
Chassé croisé à Deauville où UB est au point d’attente prêt à repartir, alors que KN se pose tout juste. La douane est directement venu à l’avion, sac à dos sur les épaules, on voit bien que l’agent n’attend plus que nous pour partir… En revanche il est trop tard pour refaire le plein, dommage car le camion avec écrit 100LL en gros est garé juste en fasse. Avec la marge qu’il nous reste, nous faisons un saut de puce à Bernay pour avitailler. Il a fallu s’assurer avant qu’il n’y avait pas de NOTAM concernant la pompe. A Bernay, 85L ont été nécessaires pour refaire le plein. Avec 100L utilisables sur KN, il nous restait 15L correspondant à la demi-heure réglementaire : c’était millimétré !
Pour le reste, le retour sur St André que l’on connait par coeur depuis Bernay est une simple formalité. L’équipage d’UB nous attend au parking du CASA. Il est 20h20, fin d’une journée commencée à 7h30 !