Gap à Marina di Campo – 9 juin
Levés à 7 heures. Nous pouvons profiter d’un copieux petit déjeuner avant de plier bagages et marcher vers l’aérodrome. Les parachutistes sont déjà prêts et les bimoteurs partent les uns derrière les autres, voir quasiment en même temps. Au bureau, pas facile de trouver l’agent. On laisse finalement nos coordonnées sur un formulaire mis à disposition. Cela engendre un surcoût de 20 €, qui ne nous sera finalement pas demandé ; c’est peut-être parce que nous avons indiqué que c’était un vol de club ?
Nous nous préparons pour le vol avec une traversée ; nous enfilons nos gilets de sauvetage. Franck reprend les commandes. Trois avions attendent avant nous en Alpha. Nous sommes bientôt autorisés décollage en piste 20 ; la montée se fait directement dans l’axe de la vallée dans laquelle nous cheminons jusqu’à Sisteron. La communication avec Marseille est très bruitée et nous ne percevons pas les échanges venant d’avions dans d’autres vallées. Nous prenons de l’altitude pour passer le relief du Verdon. Nous distinguons très bien le lac de Sainte Croix et les gorges du Verdon. Nous stabilisons au FL75. Enfin nous atteignons le trait de côte à hauteur du VOR de Saint Tropez.
Nous voilà partie pour environ 1 heure de traversée. Même si la mer reste visible, il y a une brume qui empêche d’avoir un horizon bien net ; Franck est obligé de se concentrer sur l’horizon artificiel. A un moment donné, un bateau apparait dans la brume ; Franck qui a quitté un instant des yeux l’horizon artificiel, l’a perçu comme un avion et a été surpris. On s’approche de la Corse. On distingue bien le Cap Corse sur notre gauche. A 7500 ft, on a l’impression que l’on va frôler les sommets de la barre constituant la pointe nord de la Corse.


Quelques instants plus tard, on distingue Bastia, son port et son aéroport sur notre droite.

Nous poursuivons vers le point MOULE qui marque le passage entre la France et l’Italie. Nous avons bientôt en vue les sommets de l’île d’Elbe, et sur la droite la petite île de Pianosa.
Nous entamons la descente. Le contact est pris avec l’AFIS. L’approche est simplifiée par une étape de base main gauche pour la piste 34. Nous passons au-dessus de la baie et de la plage, en maintenant bien les 150 km/h car on s’attend à des changements de vent avec le relief accentué. Franck pose sans encombre et nous rejoignons le parking. Nous sommes aidés par 4 personnes ; parmi eux probablement 3 stagiaires. De nouveau, nous sécurisons l’avion. Une chaîne fixée au sol, facilite l’ancrage. Après avoir rassemblé nos affaires, nous sommes conduits par un petit véhicule électrique jusqu’au bureau de piste. Au passage, nous notons la présence de 2 gros bimoteurs allemands.
Les formalités d’entrée sont rapides, ayant convenu de payer avitaillement et taxe le lendemain, avant le départ. Il reste à trouver un logement. Nous décidons de marcher jusqu’au centre ville ; il fait chaud, mais il y a un peu d’air, et le paysage méditerranéen est dépaysant, avec une multitudes de lauriers en fleur. Ce n’est pas encore la pleine saison, et nous trouvons une chambre double dans l’hôtel Select, situé juste en face de la plage. Après avoir déposé nos affaires, nous partons découvrir cette jolie petite ville balnéaire. Dans le port de plaisance, nous avons l’agréable surprise de découvrir que Bernadette, notre chef-pilote, continue de veiller sur nous, pourtant bien loin de la Normandie.

Après quelques achats, un rafraichissement au club de voile, retour à l’hôtel pour profiter de la piscine et de la plage. Nous ressortons pour le dîner. Ne faisant pas confiance aux commentaires, nous examinons nonchalamment le contenu des assiettes des gens qui mangent en terrasse. Nous fixons notre choix le restaurant qui sert une belle assiette de crevettes, anneaux de calamars et petits légumes frits. Bonne pioches, on se régale. On termine par une nouvelle promenade digestive avant le travail qui nous attend.
Encore une fois, nous définissons la route pour le lendemain. Nous choisissons de rejoindre la côte Corse au niveau de Bastia, puis de longer la côte vers le sud avant de remonter à l’Ouest pour se poser à Propriano. Nous poursuivrons ensuite la remontée vers le nord jusqu’à Calvi.
