Jour 5 : Lausanne – Troyes – Saint André
Ce matin, la chaleur règne dans la chambre, conséquence de l’absence de climatisation et du bruit qui nous empêche de laisser la fenêtre ouverte. Pour une fois, notre premier réflexe n’est pas de vérifier la météo, mais d’aérer la pièce.
Aujourd’hui, direction Saint André. Aucun souci météorologique à signaler pour le départ ,mais à partir de Troyes, une grisaille annonçant la rentrée des classes est présente.
Nous prenons à nouveau le bus pour rejoindre l’aérodrome. Le soleil brille sur le liseré rouge de l’avion, et c’est avec une douce nostalgie que nous nous préparons à décoller. Avec la piste en descente, le décollage ressemble à un vrai toboggan. L’avion accélère comme un avion de chasse — on peut bien rêver un peu ! Nous survolons Lausanne en direction du lac, puis nous virons à droite pour prendre un cap au nord-ouest. Le passage du Jura semble presque fade, le relief ne dépassant pas 1500 mètres…
Bâle Information nous accompagne d’une voix apaisante sur une bonne partie du trajet. En approchant la Seine, la couverture nuageuse prévue nous oblige à descendre pour voler en dessous. Plus proche du sol, les turbulences se font sentir à nouveau. On était si bien au FL065 (2000 m).
L’AFIS sur place nous informe que la piste 17 est en service, avec un léger vent de travers. C’est notre dernier atterrissage sur piste en dur, et l’aérodrome est pratiquement désert alors que midi sonne. Pas besoin de refaire le plein, il nous reste plus de trois heures d’autonomie, et Saint André n’est plus qu’à une heure et demie de vol.
Le restaurant de l’aéroport nous tente, et nous cédons pour une bavette qui nous apporte un peu de réconfort.
À 13h30, nous repartons en direction de la forêt de Fontainebleau, puis de Rambouillet. Les paysages deviennent de plus en plus familiers. Les tours de La Défense apparaissent à l’horizon.
En passant Dreux, le silo de Saint André se dévoile comme un phare. Nous rangeons les cartes sur la banquette arrière, nous sommes chez nous. Le dernier changement de fréquence vers 118.980 marque la fin de cinq jours de voyage à travers cinq pays.En arrivant, le CASA nous attend, dans le même état que nous l’avions laissé : vide et calme. Avant de ranger l’avion, nous le débarrassons de toutes nos affaires. Un coup de chiffon et un passage d’aspirateur suffisent à effacer les traces de notre aventure. Le tour des Alpes est officiellement terminé.