Voyage en terres bretonnes

Voyage en terres bretonnes

L’activité aéronautique comme toute passion est question de partage. C’est ainsi que nous avons programmé ce voyage vers Quimper pour retrouver un pilote du CASA exilé dans l’ouest lointain et faire un ou deux vols le long de la côte.

Comme souvent en aéroclub notre première tentative avait avorté faute d’une météo conciliante (vent de 30 kt et rafales). Pour se poser il fallait faire l’étape de base au niveau du seuil de piste !

C’est donc durant ce week-end prolongé de mai que nous avons relancé le projet. Préparer un voyage (c’est à dire quand l’avion stationne sur un terrain extérieur) demande toujours une préparation un peu particulière car il faut s’assurer d’avoir de quoi faire les niveaux d’huile de vérifier la condensation dans les réservoirs ainsi qu’un tournevis si nécessaire. Enfin il faut aussi de quoi arrimer l’avion au sol en cas de coup de vent. Enfin Il y a aussi les incertitudes liées au nouveau terrain, à ces zones aéronautiques que l’on n’a pas encore explorées. L’aventure quoi ! Mais avec les derniers conseil de notre chef pilote, nous partions sereins.

C’est à bord de notre avion de voyage F-CUB que nous avons pris place à deux : Gilles ancien membre du CASA était du voyage et m’assistait durant cet aller sans encombre, une branche presque toute droite au niveau 45 pendant la première phase mais qui s’est réduit à 3000 ft pour le reste en raison d’une petite couche nuageuse. Contact avec Quimper, pas de problème numéro 2 pour la 09 je dois rappeler en fin de vent arrière quand le numéro 1 sera installé en finale. A 11h30 ce jeudi 18 mai on est posé à Quimper.

A la sortie du parking nous attend Philippe, le troisième larron, local de l’étape mais membre du CASA. Ayant suivi le vol sur FlightAware, il commente déjà nos écarts à la route et à l’altitude pour confirmer le plaisir des retrouvailles.

Sans perdre de temps nous partons déjeuner et préparer le vol de l’après midi. Nous bataillons sur les calculs d’emport de carburant et le centrage pour emmener une 4e personne dans la découverte des côtes du Finistère. C’est avec une bonne adéquation, trajet, carburant et masse au décollage que nous décollons dans l’après midi avec Philippe comme commandant de bord.
1h35 de vol plus tard, les yeux encore éblouis par le soleil et la magnificence de cette côte nous nous posons pour installer le CUB pour sa nuit sur le parking en herbe de Quimper. Ombre au tableau : rentrés trop tard et n’ayant pas la carte BP on ne peut pas refueler !
Ensuite, soirée entre amis, la satisfaction d’une belle journée accomplie et déjà on se couche pour être en forme pour la journée du lendemain.

Réveil au petit matin, on se jette sur les cartes pour un vol dans la Bretagne Sud. On prévoit de longer la côte en direction de la Baule en passant par le golfe du Morbihan, on remontera par Belle-ile, Groix, les Glénants et retour Quimper.

On décolle tous les trois de Quimper, un peu tardivement le matin (il fallait prendre le nécessaire de carburant pour le voyage), je suis aux commandes, Gilles à mes côtés et nous voilà enchaînant les changements de fréquences (pourtant Lorient est inactif, ce qui facilite les choses) pour finir avec Nantes infos en passant le Golfe. Comme tous les ans à cette époque c’est la fête à cet endroit et il y a une ZRT jusqu’à 1000ft. Mais notre transit à 3000ft permet de s’en affranchir. Travers Le Croisic, on met cap sur Belle Ile en montant au niveau 45 (on n’est jamais trop prudent pour le survol maritime, même équipés de gilets). On enchaîne tranquillement et déjà il faut rentrer car on a un horaire à respecter pour l’après midi. Comme la veille, atterrissage avec un bon petit vent de travers, un exercice, toujours plus délicat sur une piste en dur ! Aussitôt on fait le plein complet de l’avion pour le départ avant 15h.

Il est 14h on part pique niquer. On en profite pour saluer l’aéroclub de Quimper qui nous accueille malgré l’activité présente : des vols BIA à assurer. On avale notre sandwich et déjà on se sépare de Philippe, notre hôte breton qui reste sur place. Décollage sans encombre de la 27,on salue rapidement le contrôleur de la tour qui cède la main à Iroise dès qu’on demande un niveau 55 pour notre retour sur Saint André. Une presque parfaite ligne droite, Gilles à la carte -on sait que Philippe nous surveille sur sa tablette – et on arrive déjà à la verticale du VOR de l’Aigle, les espaces aériens d’Évreux sont inactifs, on entame la descente vers 2000 ft. Très vite, on aperçoit le « phare » de Saint André. On est accueilli par Nicolas sur la fréquence qui prend des nouvelles de son bébé le CUB, on passe en base et nous voilà posé tranquillement à Saint André (c’est facile une piste en herbe ;).

Accueil au pied de l’avion, remise en état, échanges avec les pilotes présents et voilà qu’il faut tourner la page de deux jours riches en émotions en tout genre (dont le stress). Quelques échanges par messagerie avec les protagonistes pour faire durer le plaisir : ouah c’est bien les voyages !

One thought on “Voyage en terres bretonnes

  1. Pour avoir participé à cette randonnée je confirme l’énorme plaisir partagé sur ces deux jours.
    Je suis admiratif de ce compte-rendu ajoutant la mémoire de ces instants aux rêves de l’aviation légère.
    À renouveler.
    Amitiés à tous les pilotes lecteurs.
    Gilles

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