Pour arriver tôt à l’aéroport et nous simplifier la vie nous prenons un taxi. La raison de ce besoin de rapidité est que la piste de Sandefjord ferme pour maintenance entre 10h et 12h. Nous devons faire en sorte d’arriver avant la fermeture de celle-ci. Mise en route à 8h05, pour 8h00 indiqué dans le plan de vol déposé la veille.
Départ très calme, avec une belle lumière matinale sur la côte suédoise. Une côte magnifique, fragmentée de milliers d’îles et îlots, parfois habités de façon improbable au milieu de rien. Nous profitons de ce vol côtier à 1500ft pour mieux voir ces maisons rouges typiquement nordiques. Le spectacle est superbe, nous faisant presque oublier qu’il faudra ensuite rentrer…
Comme depuis le départ, le passage de la frontière ne pose aucun problème. Le contrôleur du terrain de Sandefjord Torp (ENTO) nous fait entrer dans le circuit de façon sécurisée via le point RAVNOYA. Un point qui correspond au milieu de la vent arrière. Ainsi nous nous retrouvons dernière le DA40 de Clermont et atterrissons en Norvège bien avant la fermeture de la piste. Certes ce n’est pas à Stavanger, mais l’objectif d’aller en Norvège est atteint. Yes ! On l’a fait !
Nous laissons nos avions au parking à proximité d’anciens avions de chasse en exposition et marchons jusqu’au terminal commercial pour y trouver un taxi et nous rendre en ville. Au programme, visite du musée de la baleine. Nous nous rendons compte de ce qu’était l’activité baleinière à son apogée. C’était le cœur économique de la ville, qui faisait vivre de nombreuses familles, mais à entraîner la quasi disparation de certaines catégories de baleines. Pour les âmes sensibles mieux vaut éviter de regarder la vidéo montrant le découpage en morceaux des baleines.
Nous déjeunons rapidement dans une boulangerie et continuons notre chemin jusqu’au port pour visiter un «whale catcher ». C’est l’un des bateaux qui harponne les baleines et les amène au niveau du bateau usine qui lui les découpe. Au passage, nous visitons l’église luthérienne avec son retable et nous nous attardons devant un chantier naval en plein air. Une équipe a entrepris de reconstruire de toutes pièces un bateau viking. (alias drakkar en français). A cette heure, ils en sont à fendre en deux des troncs d’arbre de presque 1 mètre de diamètre. Nul doute qu’ils réussiront comme d’autres ont réussi à construire une réplique de l’Hermione, mais il y a encore du travail.
A la lecture de cet article « Jour 3 », avez-vous remarqué un changement ? Oui ? Il y est davantage question de visites touristiques et moins d’avion. C’est que côté aéronautique, tout se passe très bien. L’appréhension des premières communications en anglais et des vols en dehors de la France dans des espaces aériens nouveaux est derrière nous. Les tâches au sol, comme la pré-vol, le chargement des bagages se font naturellement et avec efficacité. Idem pour ce qui concerne les actions dans le cockpit. Il reste uniquement le plaisir de survoler de magnifiques paysages.
Survoler ces paysages, c’est ce que nous allons faire une nouvelle fois pour revenir à Göteborg. L’heure de départ indiquée dans le plan de vol est 16h30 (14h30 UTC). 1h15 de vol retour. Même parcours qu’à l’aller mais nous ne nous lassons pas de la beauté de la côte nordique entre la Norvège et la Suède.
De retour à l’hôtel, le soir venu, nous en avons encore plein les yeux. La satisfaction est grande de s’être posé avec le DR400 en Norvège et d’avoir foulé de nos pieds cette terre scandinave. L’objectif a été atteint ! De tout manière les nuages que nous avons vu à l’ouest, au loin, en décollant de Sandefjord confirment qu’il n’aurait pas été prudent d’aller à Stavanger.
C’est notre dernière soirée en compagnie de l’équipage du DA40 (Bertrand, Jean et Philippe). Repasser par la Normandie n’étant pas le plus court chemin pour rejoindre Clermont-Ferrand. Nos routes se sépareront demain. A bord du DR400, nous irons à Copenhague faire connaissance avec la petite sirène. Le DA40 prendra le chemin de l’Auvergne via l’Allemagne.